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Son odeur après la pluie, Cédric Sapin-Defour : définitivement mon roman préféré


COUP DE COEUR


On dit souvent cela pour résumer l’attachement qui lie l'homme à son chien. Pour Cédric Sapin-Defour, l'expression serait trop faible pour quantifier l’amour qui l’unit à Ubac.


Ubac est sa raison de vivre. On ne peut songer à Cédric sans Ubac.

Les deux sillonnent les routes comme Tintin et Milou.

L'un ne s'envisage pas sans l’autre.


En outre, leur relation fusionnelle m’a attendrie. Pas besoin d’avoir un chien pour être touchée, et pour cause : le roman s’adresse à tous, à tous ceux qui aiment sans compter, dont le cœur déborde de générosité.


En somme, l'auteur traite de l’Amour avec un grand A. Aimer, c’est souffrir. Souffrir de l'absence de l'être aimé, mais goûter au bonheur simple de partager son existence avec l’autre.

En se liant à Ubac, Cédric Sapin-Defour savait que tôt ou tard leur bulle éclaterait, que la faucheuse viendrait réclamer son dû, mais en attendant, ces deux êtres ont profité de ces moments simples, mais précieux de la vie : des promenades, des jeux, des câlins devant la cheminée, des repas pris ensemble, des nuits à veiller l'un sur l'autre.

Tout ceci n'a pas de prix.


Aimer, c’est prendre le risque d'exposer son coeur à la morsure du chagrin, certes, mais rien ne pourra remplacer un être de chair et de sang à vos côtés.

Cette richesse ne s’achète pas, mais s'offre à ceux dont le cœur est prêt à battre pour un autre.


Je n’ai jamais eu autant envie d'aimer qu'en lisant ce roman. Aimer un être vivant, qu’il s'agisse d'un animal ou d’un humain, qu'importe, tant que mon cœur pulse, tant que mon corps s’éveille, tant que j'ai quelqu'un qui me rattache à la vie.

En outre, ce roman revient à l'essentiel, à ce qu’il y a de plus pur et désintéressé chez les humains : l’homme qui aime son prochain, qui ne hiérarchise pas les peines et les joies, qui se contente de vivre pour lui et pour les autres.

Il s'agit d’une vie sans artifice. L'auteur nous raconte son quotidien avec son chien, des activités que beaucoup considèreraient inintéressantes voire ennuyeuses, mais comme il l’écrit si bien dans son roman : “la banalité est la forme la plus aboutie ".


Et c'est ce que l'on ressent tout le long de la lecture. Il m’a semblé m'écarter de la souillure de l'être civilisé et conditionné par la technologie. Dans ce roman, Cédric Sapin-Defour nous invite indirectement à lâcher nos écrans pour nous nourrir de la nature et de la vision d’autrui. Lever les yeux pour regarder la belle éclaircie, les nuages d'un blanc immaculé, le soleil qui darde ses rayons sur nos corps.

Respirer. Prendre conscience de ce qui nous environne. S’ouvrir aux autres.


Je vous remercie M. Sapin-Defour d'avoir livré votre coeur, de m'avoir rappelé combien je voulais être aimée, combien mon coeur a besoin de battre pour quelqu’un. Avec votre roman, je suis passée par toutes les émotions : du rire aux larmes. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu foi en la vie, j’y ai vu des couleurs à la place du gris habituel.


Merci.


En espérant vous rencontrer en dédicace pour vous dire tout ceci de vive voix.

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